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Par Jérôme COUTURIER, DipECVN, service de neurologie.

Heidi L. Barnes Heller, Martin N. Granick, Marie E. Pinkerton, Nicholas S. Keuler. Case-control study of risk factors for granulomatous meningoencephalomyelitis in dogs. J Am Vet Med Assoc 2019;254:822–825

Audrey Collinet, Gabriel Garcia, Jim Wellehan, April Childress, Sheila Carrera-Justiz. Investigation of astrovirus and bornavirus in the cerebrospinal fluid of dogs clinically diagnosed with meningoencephalitis of unknown etiology. J Vet Intern Med;2019 :1–5. 

Lisa R. Bartner, Stephanie McGrath, Adam Drury, Annie V. Chen, Arianne Morris, Melissa Brewer, Meri Hall, Michael R. Lappin. Testing for Bartonella ssp. DNA in cerebrospinal fluid of dogs with inflammatory central nervous system disease. J Vet Intern Med. 2018;32:1983–1988.

Les méningo-encéphalo-myélites non infectieuses (MENI) sont un ensemble de maladies inflammatoires non infectieuses idiopathiques. Les formes granulomateuses (MEG pour méningo-encéphalite granulomateuse) et nécrosantes (MEN et LEN) sont fréquemment diagnostiquées chez les chiens de races miniatures et brachycéphales et la recherche des causes à ces maladies reste active. Les dernières études continuent d’exclure différents agents infectieux, viraux notamment. Par ailleurs, différents facteurs environnementaux (date par rapport à la dernière vaccination notamment) ont été étudiés sans mise en évidence d’une corrélation. D’autres études ont en revanche prouvé par le passé une prédisposition génétique à ces affections, commune aux races miniatures.

Le diagnostic standard de ces maladies reste donc la mise en évidence d’une inflammation du système nerveux central à l’IRM cérébrale (cf. image) et à l’analyse du liquide cérébrospinal (LCS). Le traitement de choix reste immunosuppresseur à base de prednisolone souvent associé à un autre immunosupresseur.

Par Jérôme COUTURIER, DipECVN, service de neurologie.

Heidi L. Barnes Heller, Martin N. Granick, Marie E. Pinkerton, Nicholas S. Keuler. Case-control study of risk factors for granulomatous meningoencephalomyelitis in dogs. J Am Vet Med Assoc 2019;254:822–825

Audrey Collinet, Gabriel Garcia, Jim Wellehan, April Childress, Sheila Carrera-Justiz. Investigation of astrovirus and bornavirus in the cerebrospinal fluid of dogs clinically diagnosed with meningoencephalitis of unknown etiology. J Vet Intern Med;2019 :1–5. 

Lisa R. Bartner, Stephanie McGrath, Adam Drury, Annie V. Chen, Arianne Morris, Melissa Brewer, Meri Hall, Michael R. Lappin. Testing for Bartonella ssp. DNA in cerebrospinal fluid of dogs with inflammatory central nervous system disease. J Vet Intern Med. 2018;32:1983–1988.

Les méningo-encéphalo-myélites non infectieuses (MENI) sont un ensemble de maladies inflammatoires non infectieuses idiopathiques. Les formes granulomateuses (MEG pour méningo-encéphalite granulomateuse) et nécrosantes (MEN et LEN) sont fréquemment diagnostiquées chez les chiens de races miniatures et brachycéphales et la recherche des causes à ces maladies reste active. Les dernières études continuent d’exclure différents agents infectieux, viraux notamment. Par ailleurs, différents facteurs environnementaux (date par rapport à la dernière vaccination notamment) ont été étudiés sans mise en évidence d’une corrélation. D’autres études ont en revanche prouvé par le passé une prédisposition génétique à ces affections, commune aux races miniatures.

Le diagnostic standard de ces maladies reste donc la mise en évidence d’une inflammation du système nerveux central à l’IRM cérébrale (cf. image) et à l’analyse du liquide cérébrospinal (LCS). Le traitement de choix reste immunosuppresseur à base de prednisolone souvent associé à un autre immunosupresseur.

Par Laure GATEL, DipECVDI, PhD, service d’imagerie médicale.

Cole LP, Mantis P, Humm K. Ultrasonographic findings in cats with acute kidney injury: a retrospective study. J Feline Med Surg. 2019 06; 21(6):475–480 

Cette étude rétrospective anglaise s’intéresse aux lésions échographiques observées chez des chats présentant une insuffisance rénale aiguë (IRA) et recherche les facteurs associés pouvant influencer le pronostic vital.

45 chats ont pu être inclus dans l’étude sur une période de 9 ans. Pour être inclus, les chats devaient avoir une créatinine supérieure à 141 μmol/L et au moins l’un des critères suivants : glucosurie, protéinurie, oligurie ou anurie. Les cas présentant une insuffisance rénale aiguë sur fond d’insuffisance rénale n’ont pas été inclus dans cette étude.

Les critères échographiques évalués étaient :

  • Une néphromégalie avec une longueur rénale supérieure à 4,4 cm
  • L’augmentation de l’échogénicité du cortex et de la médulla et la présence éventuelle d’un liseré hyperéchogène ou hypoéchogène entre les deux.
  • La présence d’une dilatation pyélique (discrète si <4 mm, modérée de 5 à 10 mm et marquée si > 10 mm)
  • La présence de calculs
  • La présence d’épanchement rétropéritonéal autour des reins
  • La présence d’épanchement péritonéal

Les auteurs ont proposé un grade pour évaluer la gravité de l’IRA et l’ont calculé pour chaque patient :

Les causes d’insuffisance rénale aiguë ont pu être identifiées chez 29 patients incluant l’exposition à des agents néphrotoxiques (comme l’éthylène glycol) ou l’ingestion de lys, l’administration d’anti-inflammatoire non stéroïdien, un traumatisme ou une obstruction urétérale. Pour les autres cas, la cause de l’IRA n’a pas été identifiée.

Concernant les lésions échographiques observées :

  • 68 % des cas avaient une néphromégalie, qui était unilatérale dans 35 % des cas.
  • 57 % des cas avaient de pyélectasie, qui était discrète dans la majorité des cas.
  • 15 % des cas avaient des calculs.
  • 40 % des cas avaient une augmentation de l’échogénicité du cortex.
  • 51 % des cas avaient une augmentation de l’échogénicité de la médulla.
  • 33 % des cas avaient de l’épanchement rétropéritonéal.
  • 46 % des cas avaient de l’épanchement péritonéal.

42 % des chats ont survécu et 36 % étaient toujours en vie 6 mois après la crise d’IRA. Aucun critère échographique seul ne permet d’évaluer la gravité de l’IRA.

Les auteurs ont montré que plus le grade échographique est bas, plus les chats ont une chance d’être toujours en vie 6 mois après la crise d’IRA. De plus, les patients présentant une oligurie ou anurie avait un grade échographique plus élevé. 

En conclusion, cette étude montre que les lésions échographiques sont très fréquentes chez les patients présentant un IRA clinique et biologique. Les lésions rénales et périrénales sont observées dans plus de 90 % des cas. En se basant sur les images échographiques, si 3 lésions rénales et/ou périrénales sont observées, la probabilité que le patient présente une IRA devient très élevées. Enfin, un grade échographique élevé est associé à un pronostic sombre sur le long terme.

Figure 1 (en haut à G) : Discrète néphromégalie à 4,4cm, avec dilatation pyélique à 5mm. On observe une discrète stéatite périrénale.

Figure 2 (en haut à D) : Néphromégalie à 4,7cm, avec un cortex hyperéchogène et une augmentation de l'échogénicité de la médulla. 

Figure 3 (en bas à G) : Néphromégalie marquée à 5cm avec dilatation pyélique marquée à 11mm. Perte de la démarcation cortex/médulla.

Figure 4 (en bas à D) : Néphromégalie, perte de la démarcation cortex/medulla, dilatation pyélique et épanchement périrénal dans le rétropéritoine (observé comme une bande anéchogène autour du rein ventralement et dorsalement).

 

Par Thibaut RIBAS, DipECVIM (cardiologie), service de cardiologie.
 
1. Malcolm EL, Visser LC, Phillips KL, Johnson LR. Diagnostic value of vertebral left atrial size as determined from thoracic radiographs for assessment of left atrial size in dogs with myxomatous mitral valve disease. J Am Vet Med Assoc. 2018 Oct 15;253(8):1038–45.
2. Mikawa S, Nagakawa M, Ogi H, Akabane R, Koyama Y, Sakatani A, et al. Use of vertebral left atrial size for staging of dogs with myxomatous valve disease. J Vet Cardiol. 2020 Aug;30:92–9.
 
Estimation de la taille de l’atrium gauche sur les radiographies du thorax : 
 


La maladie valvulaire dégénérative (MVD) mitrale est la maladie cardiaque la plus fréquente chez le chien. Les chiens atteints sont classés dans différents stades en fonction de la progression de la maladie :
-Stade A : chien non atteint mais prédisposé (ex : cavalier king charles, Chihuahua, Teckel)
-Stade B1 : chien atteint de MVD (souffle cardiaque, insuffisance mitrale, …) mais sans dilatation atriale gauche ou ventriculaire gauche
-Stade B2 : chien atteint de MVD avec dilatation atriale et ventriculaire gauche mais sans insuffisance cardiaque congestive (absence d’œdème pulmonaire)
-Stade C : chien atteint de MVD en insuffisance cardiaque congestive
-Stade D : chien attient de MVD en insuffisance cardiaque congestive réfractaire.
 


Le consensus sur la prise en charge de la maladie confirme l’absence de traitement recommandé en stade A ou B1. Par contre, le pimobendane est recommandé à partir du stade B2. Idéalement, le stade B2 doit être confirmé par la preuve de la dilatation atriale et ventriculaire gauche à l’échocardiographie. La radiographie n’est pas toujours assez sensible pour confirmer une cardiomégalie et notamment une dilatation atriale gauche afin de conforter la mise en place d’un traitement.
 

Un nouvel indice permet de quantifier la dilatation atriale sur une radiographie du thorax (1). Cet indice compare la taille de l’atrium gauche par rapport aux vertèbres.
 

Comment calculer cet indice sur une incidence de profile (cf image) ?
 

-On trace une droite (trait bleu 1) entre le centre de la partie ventrale de la carène et la partie la plus caudale de l’atrium gauche à l’endroit où il croise la veine cave caudale (délimitée par des pointillés rouges). La carène est définie ici comme la structure circulaire radiotransparente au sein de la trachée qui représente la bifurcation des bronches souches principales droite et gauche.
-On trace une deuxième ligne (trait bleu 2) de la même longueur que la précédente en longeant la colonne vertébrale et en commençant au niveau de la partie crâniale de la 4ème vertèbre thoracique. On compte ainsi le nombre de vertèbres couvertes par ce deuxième trait (en unité de 0,1 vertèbre).
-L’indice VLAS (vertebral left atrial size) est donc exprimé en nombre de vertèbres. Sur notre exemple, le rapport est de 3 vertèbres.
 


Une étude montre qu’en utilisant un seuil minimum de 2,6 vertèbres, cet indice avait une très bonne performance pour identifier les chiens atteints de MVD mitrale (stade B2) avec une sensibilité de 95% et une spécificité de 84% (2).
 


Cet indice peut donc être utilisé en parallèle de l’indice de Buchanan pour identifier une cardiomégalie et une dilatation atriale gauche sur une radiographie du thorax. Cet indice est donc un facteur permettant de conforter la suspicion de stade B2 chez un chien a priori atteint de MVD mitrale et ne pouvant pas avoir une échocardiographie pour une raison de disponibilité et/ou de coût. Cela permet ainsi d’avoir plus d’éléments en faveur d’un stade B2 et donc d’initier un traitement à base de pimobendane avec plus certitude sur sa nécessité. L’échocardiographie reste toutefois l’examen de choix lorsque cela est possible car cet examen est plus sensible, plus spécifique et qu’il permet d’exclure d’autres causes éventuelles.
 
 

 

Par Benoit RANNOU, DipACVP (pathologie clinique) & ECVCP, Laboratoire de Biologie Médicale Azurvet-Lab

Proposition d’un grade cytologique pour le mastocytome cutané chez le chien

  1. Scarpa F, Sabattini S, Bettini G. Cytological grading of canine cutaneous mast cell tumours. Veterinary and Comparative Oncology. 2nd ed. 2014 Apr 9; 14(3):245–51.
  2. Camus MS, Priest HL, Koehler JW, Driskell EA, Rakich PM, Ilha MR, et al. Cytologic Criteria for Mast Cell Tumor Grading in Dogs With Evaluation of Clinical Outcome. Veterinary Pathology. 2016 Nov; 53(6):1117–23.

Le mastocytome est une des tumeurs cutanées les plus fréquentes chez le chien, représentant près d’une tumeur cutanée sur cinq dans cette espèce. Son comportement biologique est variable allant d’une tumeur au comportement peu agressif et dont l’exérèse est généralement curative à une maladie systémique avec dissémination métastatique viscérale.

À l’heure actuelle, le grade histopathologique correspond à l’examen de référence pour prédire le comportement biologique des mastocytomes et deux systèmes de grading sont décrits. Celui de Patnaik, le plus ancien (1983), distingue 3 grades. S’il est encore très utilisé, il présente néanmoins une mauvaise reproductibilité et environ 2/3 des mastocytomes sont classés en grade 2, grade intermédiaire au comportement biologique difficilement prévisible. Celui de Kiupel, plus récent (2011), distingue des mastocytomes de bas grade ou de haut grade sur la base de critères cytomorphologiques (index mitotique, cellules multinucléées, noyau d’allure atypique, et caryomégalie). Ce système s’avère beaucoup plus reproductible entre pathologistes et identifie mieux les mastocytomes de haut grade de malignité, à haut potentiel métastatique.

Les critères utilisés pour le système de Kiupel pouvant être évalués sur des lames de cytologie. Deux études [1,2] ont essayé de déterminer si un grade cytologique pouvait être utilisé pour évaluer, de façon peu invasive, le comportement biologique des mastocytomes.

Dans une première étude publiée en 2014, Scarpa et collègues [1] ont mis en évidence une bonne corrélation (94 %) entre le grade cytologique (reprenant tous les critères du grade histopathologique de Kiupel et al.) et le grade histopathologique de Kiupel avec notamment une sensibilité de 84 % et une spécificité de 97 %. Au sein du groupe de mastocytomes de haut grade à l’histologie, deux mastocytomes sur treize (15 %) ont cependant été classés comme de bas grade à la cytologie.

Camus et collègues [2] ont par la suite cherché à établir un système de grade cytologique spécifique, reproductible et fortement corrélé au système histopathologique de Kiupel. Les auteurs ont proposé un grade cytologique dans lequel étaient classés comme mastocytomes de haut grade, les mastocytomes peu granulaires ou pour lesquels au moins deux des quatre critères suivants étaient présents : figures de mitose, cellules bi- ou multi-nucléées, anisocaryose modérée à marquée, et pléomorphisme nucléaire. Dans leur étude, leur système présentait une sensibilité de 88 % et une spécificité de 94 % ; les chiens présentant un mastocytome de haut grade selon ce grade cytologique avaient 25 fois plus de risque de mourir dans les deux ans que les chiens présentant un mastocytome de bas grade. À noter cependant une valeur prédictive positive de seulement 70 % ce qui signifie que 30 % de mastocytomes classés comme de haut grade selon le grade cytologique étaient classés en bas grade selon le grade histopathologique de Kiupel.

Le développement d’un grade cytologique représente un outil pronostic de première ligne avec un réel potentiel pour le mastocytome cutané canin.

Photo 1 : Mastocytome bien différencié classé comme bas grade à la cytologie (objectif x50,  huile à immersion, coloration MMG). Crédit photo : Azurvet-Lab

Photo 2 : Mastocytome peu granulaire classé comme haut grade à la cytologie (objectif x50,  huile à immersion, coloration MMG). Crédit photo : Azurvet-Lab

 

Figure 1 : Courbe de survie (Kaplan-Meyer) en fonction des grades cytologiques et histologiques (extrait de [2])

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