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Par Laurent Couturier, DipECVDI, service d'imagerie.
 
Comparison of ultrasonography and magnetic resonance imaging to arthroscopy for diagnosing medial meniscal lesions in dogs with cranial cruciate ligament deficiency.
Franklin SP, Cook JL, Cook CR, Shaikh LS, Clarke KM, Holmes SP.J Am Vet Med Assoc. 2017 Jul 1;251(1):71-79
 
Cette étude portant sur 26 animaux (souffrant de lésions du ligament croisé crânial avec 31 grassets au total) a étudié la précision de l'échographie dans l'évaluation des lésions méniscales médiales, en comparaison de l'IRM (haut champ 1,5T) et avec l'arthroscopie comme gold standard. La sensibilité de l'échographie est de 86-95% avec une spécificité variant de 78 à 82%, suivant le cas de figure étudié. L'échographie présente donc un taux de faux positifs de l'ordre de 20% comparée à l'arthroscopie. L'IRM présente une sensibilité de 77-84% et une spécificité de 100%.
Ces deux techniques présentent ainsi un nombre similaire de faux négatifs, en revanche l'IRM est plus spécifique que l'échographie. Néanmoins, cette dernière lorsqu'elle est réalisée par un échographiste expérimentée n'est finalement pas dénuée d'intérêt. 
 
Dans une étude portant sur l'arthroscanner (Canine stifle positive contrast computed tomography arthrography for assessment of caudal horn meniscal injury: a cadaver study. Tivers MS, Mahoney P, Corr SA.Vet Surg. 2008 Apr;37(3):269-77), la sensibilité et la spécificité de cette technique sont de 90 et 100% respectivement.
 
En conclusion, les trois techniques d'imagerie citées sont relativement équivalentes en terme de sensibilité (taux relativement similaire de faux négatifs) avec un bémol pour l'échographie qui est moins spécifique que l'IRM et l'arthroscanner (l'échographie surestime donc les lésions en comparaison de l'IRM et de l'arthroscanner). Lors d'une chirurgie de type TPLO sur un grasset, le temps chirurgical peut être en partie réduit si l'on a pu obtenir une imagerie fiable des grassets en préopératoire. En cas de lésion visible sur les images (en particulier avec l'IRM et l'arthroscanner), une arthroscopie ou une mini-arthrotomie sont alors clairement indiquées en plus de l'acte de TPLO lui même. Enfin, ces trois techniques ne doivent pas être utilisées comme des techniques de "dépistage" sur une boiterie d'un membre pelvien non localisée. Un examen clinique précis par un orthopédiste suivi de radiographies de qualité sont un pré-requis indispensable avant de choisir une éventuelle technique d'imagerie plus poussée, et ce afin d'en tirer un réel bénéfice pour le patient.
 
 
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