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Par Eddy CAUVIN, DipECVS, Associate Member ECVDI, PhD, Service d'imagerie.

Un Berger Malinois mâle de 7 ans est référé en échographie pour l’investigation d’une ascite très volumineuse depuis plusieurs jours, sans atteinte de l’état général hormis une dysorexie. Le chien avait été déjà exploré par un scanner 6 mois plus tôt pour l'évaluation d'une paraparésie aiguë sans mise en évidence d’anomalie abdominale, notamment de masse ou ascite. Il avait presque complètement récupéré avec un traitement conservateur. La péritonéocentèse a révélé un transsudat modifié.

L’échographie abdominale confirme une distension abdominale très marquée par un liquide échogène d’aspect « cellulaire » bien que non associé à une stéatite péritonéale ou à un épaississement significatif des séreuses. On ne note pas de dilatation de la veine cave caudale, des veines mésentériques ou hépatiques. La rate apparaît normale échographiquement.

Par Nicolas GIRARD, DipEVDC, service de dentisterie.

Un bichon de 12 ans est consulté avec pour commémoratifs la persistance d’éternuements de plus en plus importants au cours des mois précédents.

Le chien présente une aggravation récente sous la forme d’une épistaxis, puis d’hémorragie nasale unilatérale profuse associée à une halitose sévère et des reniflements inverses marqués.

Des signes de dysphagie et de pharyngite sont reportés. Un prélèvement nasal pour bactériologie conclut au développement d’un Staphylocoque multirésistant. Un traitement médical associant prednisolone et marbofloxacine demeure sans effet. Son association avec l’ac. Fusidique per os présente à priori une amélioration clinique.

L’examen biologique pré anesthésique souligne une neutrophilie marquée (59000), des temps de coagulation dans la norme ainsi que les valeurs de l’hémoglobine et des plaquettes.

 Par Hervé BRISSOT, DipECVS, service de chirurgie.

L’hyperextension du carpe résulte d’un trauma sévère des structures de soutien de la face palmaire des assises carpiennes. La caractéristique de cette lésion est l’apparition d’une boiterie généralement d’appui associée à une palmigradie (Photo 1). L’historique est variable, le plus souvent on rapporte une boiterie en suppression d’appui d’apparition aiguë à la faveur d’un sévère trauma (défenestration), parfois juste après une course banale. Progressivement, il y a souvent une reprise d’appui mais toujours une démarche anormale (Photo 2). La boiterie n’est habituellement pas améliorée avec un traitement classique d’antidouleur et d’anti inflammatoire.

Qu’est-ce que la palmigradie ? Le chien (comme le chat) est digitigrade, il marche sur le coussinet palmaire c’est-à-dire sur la structure d’appui placée sous l’articulation métacarpo-phalangienne. La palmigradie est l’observation d’un contact ou du rapprochement anormal des métacarpiens ou des articulations du carpe avec le sol, en amont du coussinet palmaire.

Comment faire le diagnostic définitif ? Le diagnostic définitif est établi par radiographie et lors de la manipulation sous anesthésie générale. Il est nécessaire de réaliser des vues en stress et de comparer les 2 membres. La position de stress est obtenue avec coude en extension et en appliquant une poussée axiale crâniale sur la face palmaire de la main. Les manipulations et les radiographies montreront une augmentation anormale de l’angle d’extension du carpe.
(Photos 3, 4, 5, 6, 7).

Par Magdalena Olender, Résidente en Neurologie (ECVN).

Un Yorkshire terrier de 6 ans est référé pour des épisodes d’ataxie et une faiblesse des quatre membres évoluant depuis plusieurs mois. L’examen nerveux met en évidence une tétraparésie ambulatoire, un déficit proprioceptif sur les 4 membres, des réflexes médullaires conservés ainsi qu’une hyperesthésie cervicale en faveur d’une myélopathie cervicale C1-C5. Une IRM de la colonne vertébrale cervicale met en évidence des lésions diffuses intramédullaires cervicale et thoraco-lombaire, hyperintenses en T2, hypointenses en T1, sans prise de contraste. Ces images sont diagnostiques d’une syringomyélie (flèches jaunes). Noter la place prise par le syrinx (étoile jaune) au détriment de la moelle épinière (étoiles blanches) sur l'image de droite en coupe transversale à hauteur de C3. L’IRM cérébrale met en évidence une malformation de la fosse postérieure associée à une hernie cérébelleuse foraminale suggérant une malformation de type Chiari associée (flèche bleue).

 

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